"Faire parler les nombres : voilà un objectif cher aux professeurs de mathématiques (mais pas seulement), de l’école à l’université. Et bonne nouvelle : ce numéro d’Au fil des maths fourmille de réflexions (sur les nombres et leurs désignations, les unités de numération, le calcul, …) et d’idées de pratiques de classe, à laisser mûrir ou à adopter immédiatement : vous connaissez la Foot-thèque ? Les monstres à calculer ? …
En dehors du fil rouge, (re-)découvrez les amidakujis, l’aiguille de Buffon ou encore les sacamaths et bien d’autres pépites… sans oublier vos rubriques habituelles ! [...]"
"Abstraction ? Figuration ? Et pourquoi pas les deux ! Nicolas de Staël (1914-1955) est le créateur d’une œuvre unique en son genre. Derrière les lignes épurées et les formes colorées de ses tableaux, se cachent bien souvent les traces d’un paysage, d’une nature morte, d’un portrait…
Cet artiste d’origine russe, marqué par les drames de la guerre et de l’exil, se forge en une quinzaine d’années seulement un style à part, qui est aujourd’hui devenu un maillon essentiel dans l’art du 20e siècle. [...]"
Point sur... "Les scientifiques observent depuis plusieurs décennies des perturbations rapides des processus biophysiques qui régulent les dynamiques planétaires. Ces perturbations s’accroissent et se répercutent, par effets dominos, sur l’ensemble des composantes du système Terre, d’où le terme de “changements globaux”.
Fait nouveau, la science est désormais capable d’attribuer avec certitude l’essentiel de ces perturbations aux actions humaines. Conjugués à une vulnérabilité importante, quoiqu’inégale, ces changements systémiques sont à l’origine de risques majeurs.
Leurs effets sont visibles partout dans le monde.
Si les seuils critiques d’irréversibilité sont encore incertains, les scientifiques alertent sur les capacités de résilience des sociétés face à des transformations qui n’ont pas d’équivalent dans l’histoire humaine.
Jusqu’où le système Terre pourra-t-il absorber les pressions anthropiques, sans compromettre les conditions de vie de l’espèce humaine?
Comment protéger les milliards d’individus dont la survie est, pour certains, déjà fortement remise en question du fait des inégalités de développement?
Comment préserver notre bien-être et nos libertés dans les limites physiques de la planète?
En devenant le principal facteur et déclencheur de perturbations planétaires, l’espèce humaine se heurte au paradoxe de ne plus pouvoir contrôler et mettre en valeur les écosystèmes locaux, qu’elle a lentement façonnés, mais qui ont cessé de se com- porter de façon linéaire et prévisible du fait des perturbations globales. Ce problème est résumé dans un néologisme : “l’anthropocène”, qui marque la fin du récit sur le dualisme nature/culture forgé par la modernité occidentale et le renouvellement de la pensée de la finitude humaine à travers celle de la finitude des ressources planétaires."
"La vie scolaire serait-elle le baromètre de la vitalité de l'enseignement catholique ? Elle s'exprime dans la capacité des établissements à mobiliser largement autour de leur projet, au profit d'une coéducation qui tisse savoir-être, savoir-faire et savoir-vivre. Avec à la clé, un sentiment de bien être des élèves qui favorise leurs apprentissages."
"Fin août, la tension monte souvent d'un cran chez les enseignants, notamment les débutants. Deux formatrices, reponsables de formation à l'Isfec Afarec Ile-de-France, Marie Armanet pour le 1er degré et Laurence Le Marec pour le 2e degré, délivrent quelques conseils pour vivre la rentrée le plus sereinement possible. [...]"
"Il y a 50 ans, Jean-Claude Chamboredon publiait avec Jean Prévot « Le “métier d’enfant” », article séminal suivi d’autres publications sur la petite enfance et, au-delà, sur la socialisation selon les âges de la vie. Les articles du dossier mobilisent des concepts, des problématiques et des manières de faire qui s’en inspirent et visent à les actualiser. Ils s’intéressent aux définitions sociales de l’enfance à la crèche ou au début de la scolarité, dans les pratiques socialisatrices des adultes (parents ou enseignants) ainsi qu’aux inégalités sociales dans l’usage des institutions scolaires et l’appropriation des normes pédagogiques et culturelles en vigueur dans ces dernières.
Chacun des articles prolonge des aspects esquissés ou négligés dans « Le “métier d’enfant” » et d’autres textes de Chamboredon : les relations entre pairs, les socialisations dans les familles, le rapport à la nature dans l’enfance, la création d’instruments de socialisation, etc. Le dossier comprend en outre un texte inédit de Chamboredon sur la socialisation dans les collèges privés, lorsque l’accès à l’enseignement secondaire a été généralisé. L’auteur y discute les angles morts des théories critiques de l’École inspirées d’Althusser, Bourdieu ou Foucault, en pointant les écueils d’une focalisation sur le contrôle social au détriment des enjeux de transmission."
Articles qui composent le dossier :
"« Le “métier d’enfant” » 50 ans après : penser l’éducation et la socialisation avec Jean-Claude Chamboredon" - Stéphane Bonnéry et Paul Pasquali (p.5-15)
"Le premier âge de la domination. Des définitions de la petite enfance aux pratiques enfantines" - Wilfried Lignier (p.17-28)
"Les familles et l’école maternelle 50 ans après « Le “métier d’enfant” ». Primes socialisations langagières, « libre exploration » et secondarisation de la petite enfance" - Fabienne Montmasson-Michel (p.29-41)
"À l’école buissonnière : l’éducation « par la nature » et ses implicites" - Julien Vitores (p.43-54)
"Les auteurs et les illustrateurs d’albums pour enfants : une enquête sur la création d’instruments de socialisation à des manières de lire" - Stéphane Bonnéry (p.55-68)
"De la transmission au contrôle social. La clôture de la thématique et de la problématique de la sociologie critique de l’éducation en France" - Jean-Claude Chamboredon (p.69-77)
"Ce dossier est le premier à poser la question des changements de régulation à l’œuvre actuellement dans le système français au niveau des académies, ces circonscriptions administratives du ministère de l’Éducation nationale avec à leur tête des autorités étatiques déconcentrées. Alors que ces dernières ne cessent de voir leurs prérogatives augmenter, y compris en matière de gestion des enseignants, très peu de travaux à ce jour ont interrogé les changements politiques et institutionnels à l’œuvre à ce niveau. Les académies sont certes des terrains d’enquête pour les chercheurs, mais rarement des objets d’analyse en tant que tels. Et quand ce fut le cas, les premiers travaux ont plutôt conclu à l’absence d’un acteur pro-actif. Telle n’est pas la perspective des articles de ce dossier consacrés par ailleurs à des thématiques diverses : prise en charge de la difficulté scolaire, pilotage par les résultats, gestion des enseignants, scolarisation d’élèves primo-migrants… Chacun selon leur approche théorique, parfois sur la base d’une monographie, plus souvent sur la base de comparaisons interacadémiques, ils montrent comment s’institutionnalise un nouvel espace de régulation très important du système scolaire français. Difficile après la lecture de ce dossier de continuer à faire une analyse des politiques d’éducation qui se bornerait à étudier la mise en œuvre locale d’injonctions nationales, comme si des médiations majeures n’avaient pas lieu au niveau de ces académies."
Articles qui composent le dossier :
"Déconcentration et territorialisation de l’État en éducation : les nouveaux visages des académies" - Xavier Pons (p.5-16)
"Une nouvelle académie face à la difficulté scolaire. Le cas d’Amiens (1960-1969)" - Julien Cahon et Ismail Ferhat (p.17-27)
"Un substitut au pilotage centralisé ? La contractualisation entre État et académies en éducation" - Hélène Buisson-Fenet, Claire Dupuy et Xavier Pons (p.29-43)
"L’État enseignant déconcentré : le poids des configurations académiques" -Xavier Pons, Caroline Bertron, Hélène Buisson-Fenet et Xavier Dumay (p.45-60)
"Un État pas si fort ? La scolarisation des élèves primo-arrivants en France à hauteur d’académies " -Maïtena Armagnague (p.61-77)
"Le dossier examine la manière dont la didactique du français traite la question des mutations de l'école. Les travaux dans ce domaine qui observent et analysent ces mutations sont au centre de la réflexion. Celle-ci concerne autant les problématiques d'apprentissage, d’enseignement que de formation. L’ensemble des articles de ce dossier regroupés en quatre parties s’inscrit dans l’analyse systémique des mutations.
La première partie analyse les mutations des outils et documents d’accompagnement et conduit le lecteur à s’interroger sur les effets de ces changements sur les supports pédagogiques, les formations et l’activité des enseignants.
La deuxième est consacrée à la redéfinition des dispositifs d’enseignement induite par les mutations des collaborations entre les enseignants et les chercheurs. Ensuite, une troisième partie met en lumière les mutations des méthodologies et des objets de recherche. Enfin, sont analysées les mutations des publics et des contextes d’enseignement et les potentiels que celles-ci présentent pour les pratiques enseignantes."
Articles qui composent le dossier :
Introduction : La didactique du français : un domaine en mutation
Marie-France Bishop et Marthe Fradet-Hannoyer (p.7-21)
Partie I. "Mutations des outils et des prescriptions : quels effets sur les supports pédagogiques, les formations et l'activité des enseignants ?" (p.25-79)
"La grammaire rénovée est-elle une/en mutation ? La grammaire scolaire au travers des prescriptions et des recommandations en Suisse romande" - Anouk Darme-Xu et Ecaterina Bulea Bronckart
"L'introduction de nouveaux manuels de français : une opportunité de transformer les cadres de référence des enseignant·es vaudois·es" -Roxane Gagnon, Sonya Florey et Solenn Petrucci
"Dilemmes professionnels de l'enseignant en contexte de révision-réécriture collective d'écrits sur un tableau blanc interactif dans les premiers apprentissages de l'écrit" - Hélène Castany-Owhadi
Partie II. "Mutations des collaborations enseignants-chercheurs : quelle redéfinition des dispositifs et des liens avec la recherche ?" (p.83-115)
"Interroger les liens entre la recherche et les pratiques : regard rétrospectif sur l'étude évaluative d’un dispositif d’enseignement de l’orthographe dans le contexte des évolutions contemporaines en didactique du français" - Prisca Fenoglio, Lucile Cadet et Jacques Crinon
"La philosophie au service de l’enseignement-apprentissage de l’écriture et l’écriture au service de l’enseignement-apprentissage de la philosophie, au cycle 3" - Olivier Blond-Rzewuski et Charlie Renard
Partie III. Mutations des méthodologies et des objets de recherche : quels enjeux, quels moyens, quels potentiels pour saisir le travail enseignant et ses effets sur les apprentissages des élèves ? (p.119-176)
"Un concept au service de la didactique du français : la productivité disciplinaire" - Cindy De Amaral, Eleni Valma, Solveig Lepoire-Duc, Jean-Pierre Sautot, Patrice Gourdet et Morgane Beaumanoir-Secq
"Saisir le didactique ordinaire à travers la préparation de cours des enseignants en français : réflexions à partir d’une étude sur l’enseignement de l’écriture" - Aurélie Doelrasad
"Transfictionnalité et adaptation : des objets pour (re-)configurer la lecture littéraire à l’école" - Sonia Castagnet-Caignec
Partie IV. "Mutations des publics, mutations des contextes d’enseignements : quels potentiels pour les pratiques enseignantes ?" (p.179-230)
"Une nouvelle exploitation de la biographie langagière en didactique du français. Tisser des liens entre rapport aux langues et compétences plurilingues des élèves" - Marie-Noëlle Roubaud et Karima Gouaïch
"L’école à la maison durant le confinement : un autre regard sur les apprentissages du lire-écrire" - Belinda Lavieu-Gwozdz et Cendrine Waszak
"Réflexion sur l’adaptation didactique à travers une pratique philosophique contextuelle en Polynésie" - Simon Deprez
"De la littérature au cinéma, en passant par la narration serielle (feuilletons et séries télévisuelles), le surnaturel a envahi nos imaginaires sous la forme du fantastique. Le fantastique c'est l'étrange ou l'indicible, un texte ou une iconographie mettant sous les yeux u "impossible et pourtant là" ou, comme le dit Jorge Luis Borges, "cela n'est pas possible et pourtant cela est", autrement dit, la présence d'un fait irrationnel dans le tissu de notre réel et de nos perceptions [...]"
Ce dossier par Natacha Vas-Deyres professeure agrégée de Lettres enseignant en CPGE, chercheuse associée de l'Université Bordeaux-Montaigne et Silène Edgar, autrice et vice-présidente du festival "Hypermondes" [...], est suivi de 2 séquences pédagogiques :
- Séquence 1 (2nde (séries générales et technologiques)) : "Maupassant et le récit fantastique" (p.18-25)
- Séquence 2 (1re (séries générales et technologiques)) : "La Peau de chagrin de Balzac, à la croisée des genres" (p.26-35)"
"L’égalité nécessite une approche qui garantisse que les filles et les garçons, les femmes et les hommes, non seulement aient accès et achèvent les cursus d'éducation, mais soient également autonomisés dans et par l’éducation.
Les situations de jeunes exprimant la quête de leur identité genrée laisse les professionnels parfois bien démunis. Les risques de stigmatisation, de décrochage, de harcèlement, sont nombreux et il est nécessaire d'envisager ces questionnements en milieu scolaire, sportif ou universitaire.
Organisé en deux parties, ce dossier aborde d’abord la question du genre, dans une approche professionnelle pour envisager les contenus et démarches nécessaires, formation tant initiale que continue. Ensuite, la question de la transidentité est envisagée en croisant les situations professionnelles interpelantes, l’apport d’informations et les témoignages individuels.."