Le droit envahit l'école, faut-il en avoir peur, s'en protéger, ou au contraire lui ouvrir la porte? Quel peut être l'apport du droit dans la construction d'une école démocratique ?
Ce dossier a pour objectif de donner des points de comparaison entre les différents pays où l'éducation est saisie par les politiques de la mémoire.
Les auteurs se sont attachés à décrire la construction de la mémoire collective de leurs pays, avant d'examiner l'inscription de cette mémoire dans l'univers de l'éducation, avec les questions et les difficultés qui en découlent. On notera que les intérêts, affirmés comme tels, de la mémoire, sont non seulement différents mais parfois opposés selon les pays.Et sous couvert d'une recherche de vérité, c'est toujours dans la confrontation entre un désir d'unité (nationale) et un constat de diversité (sociétale) que semble résider la dynamique des conflits.
L'individualisme amène les jeunes à se centrer sur leur propre monde et à revendiquer liberté et originalité. Le désir pressant, la recherche du plaisir orientent la vie et rendent difficiles à supporter la frustration, les efforts surtout quand ils sont imposés. Aujourd'hui, la morale, cela se discute... Comment alors former chez les enfants, un jugement moral qui peut éclairer leur conduite dans un monde complexe, et rendre la vie possible, voire harmonieuse, avec les autres, avec soi-même, avec la nature ?
La morale, cela se construit.
Tel est le défi. Cet ouvrage pour les enfants de 8 à 12 ans ne se veut pas moralisateur mais les sensibilise à des principes de morale, et aux règles nécessaires à la vie en commun.
En les présentant comme un cadre nécessaire pour grandir en sécurité et en liberté.
Michel Tozzi imagine un groupe de jeunes : des dialogues simples, des situations concrètes, des histoires, des exemples, des cas à analyser permettent aux lecteurs de vivre des expériences de pensée et, par les questions posées, de stimuler leur réflexion
Editorial de Pascal Balmand : Secrétaire général de l'Enseignement Catholique :
« J’aime l’école parce qu’elle nous éduque au vrai, au bien et au beau. Les trois vont ensemble. L’éducation ne peut pas être neutre. Ou elle est positive, ou elle est négative ; ou elle enrichit, ou elle appauvrit ; ou elle fait grandir la personne, ou elle l’affaiblit. » Cette belle réflexion du pape François éclaire notre manière à la fois loyale et spécifique de mettre en oeuvre les dispositions de la loi de Refondation de l’École qui prévoient l’introduction d’un « enseignement moral et civique » dans les établissements. Il n’est pas possible en effet d’isoler « la » morale comme une dimension singulière, ni de la réduire à un enseignement spécifique. Le climat général, le regard porté sur les personnes, l’attention aux plus fragiles, les pratiques pédagogiques, le règlement intérieur, la vie des instances de concertation, la place faite aux parents, relèvent bien de la morale. L’éducation à la liberté, au discernement, à l’engagement, à la fraternité, relèvent de la morale. Les contenus disciplinaires relèvent du questionnement moral. Les choix que l’on pose, la manière dont l’on se comporte et la façon dont l’on s’exprime relèvent de la morale. Et tout ceci concerne autant les adultes que les enfants et les jeunes. En d’autres termes, la morale s’enseigne moins qu’elle ne fait l’objet d’un témoignage, d’un partage, d’une formation. Il ne s’agit pas d’imposer un code, mais de contribuer à l’édification du sujet moral en chaque personne.
La morale que l’école catholique s’efforce de porter est une morale de la confiance contre les peurs, une morale de la dignité de la personne contre toutes les discriminations, une morale du partage contre les replis sur soi, et pour tout dire une morale de « la dignité de l’amour ». Fondée sur la morale chrétienne, écho à la Parole du Christ et non catalogue de préceptes, elle n’est la propriété de personne, mais une invitation adressée à tous et à chacun.
Tel est bien le sens du document de travail qui vous est ici proposé. En elle-même, son élaboration dit d’ailleurs quelque chose de la démarche morale, dans la mesure où les textes qui le composent sont issus d’une dynamique collégiale. Durant plus d’une année, un groupe de travail piloté par Claude Berruer s’est très régulièrement réuni à ma demande pour deux tâches. D’abord élaborer un texte d’orientation à soumettre et discuter au Comité National de l’Enseignement catholique, ce qui fut fait au printemps 2014. En voici la publication officielle. Ensuite, construire et rédiger les fiches que vous avez entre les mains. Délibérément composé de manière très diversifiée , ce groupe – que je remercie très chaleureusement pour son engagement – n’a pas cherché à produire une « somme » complète ou définitive, un tout abouti et clos sur lui-même : la pluralité des auteurs et des textes ici réunis exprime bien la visée de la démarche, qui relève de la polyphonie réfléchie bien plus que de l’uniformisation. Son objectif consistait ainsi à partager une réflexion à la fois modeste et utile, un matériau vivant, expression d’une morale vivante. J’invite donc chacun à s’en emparer pour nourrir la réflexion personnelle et le débat en équipe à la lumière de la responsabilité éducative que tous ensemble nous partageons. « "Tout m’est permis" ; "mais tout n’est pas profitable" » : oui, nous voulons apporter à nos élèves, qui sont des enfants et des jeunes avant d’être des élèves, ce qui leur sera individuellement et collectivement « profitable ». La démarche morale libère ; sachons ensemble la déployer librement.
"L’enseignement civique est aussi un enseignement moral et vice-versa. Son urgence est devenue une évidence avec la prise de conscience d’un vivre ensemble mondialisé. Ni le civisme, ni la morale ne sont des acquis innés et intangibles. Ils passent par une formation exigeante faisant appel à l’intelligence et à l’engagement des élèves.
L'ouvrage Citoyenneté à vivre est organisé en 21 séances autour des grandes questions qui interpellent les élèves au cycle 2.
Chaque séance pose une problématique et y répond en 4 pages. Les deux pages suivantes proposent des activités / exercices spécifiques au CP, au CE1 et au CE2.
Les compléments numériques comportent : ; les documents d'appui à projeter (dessins, photos) pour faciliter le déroulement de la séance, ; les pages d'activités et leurs corrigés à imprimer, ; les lexiques et les traces écrites à imprimer."
"Citoyenneté à vivre est composé d'un livre du maitre avec DVD-Rom et d'un exemplaire de L'apprenti citoyen, le journal de l'élève.
L’enseignement civique est aussi un enseignement moral et vice-versa. Son urgence est devenue une évidence avec la prise de conscience d’un vivre ensemble mondialisé. Ni le civisme, ni la morale ne sont des acquis innés et intangibles. Ils passent par une formation exigeante faisant appel à l’intelligence et à l’engagement des élèves.
Citoyenneté à vivre est organisé en 35 séances autour des grandes questions qui traversent notre temps, notre société et l’humanité. Il reflète toutes les interrogations contenues dans les programmes de 2015 qui eux-mêmes s’adaptent aux besoins du XXIe siècle commençant. L’essentiel est d’amener l’élève à s’interroger, à raisonner en échappant à l’ignorance, aux préjugés, à toutes les facilités de l’oubli ou du rejet de ce qui n’est pas lui. Les documents mis à disposition contraignent à cet effort. Ils font découvrir les libertés et les contraintes inhérentes à une vie démocratique moderne qui se fait une haute idée de l’homme. Ils se caractérisent donc par leur diversité, leur richesse, le croisement utile avec d’autres disciplines : textes, photographies, oeuvres d’art.
L’enseignement civique et moral n’est pas qu’un jeu de l’esprit ; il débouche sur l’acquisition d’une culture dont la trace écrite fixe quelques repères indiscutables."
Comment bâtir une culture commune et transmettre les savoirs qui forment les futurs citoyens ? Analyse de deux livres récents sur la question :
- Pour une culture commune : de la maternelle à l'Université / Institut de recherches de la FSU. - Hachette, 2000.
- Les Sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur / Edgar Morin. - Seuil, 2000.