Cet ouvrage entend proposer une vue synthétique des grandes œuvres des littératures de langue espagnole. Pour chacune des œuvres étudiées, la notice comprend trois parties :
- une présentation succincte de l'auteur pour éclairer le contexte de leur production
- un résumé, suffisamment détaillé, rappelant les épisodes majeurs d'un roman, l'agencement d'un recueil, l'argument d'une pièce de théâtre et mettant en avant des pistes de réflexion
- une analyse reprenant et développant les pistes précédemment mises en avant.
Ce second volet est nourri par une réflexion essentiellement littéraire, mais qui fait appel à des éléments d'esthétique et de philosophie qui fondent un discours exigeant qu'on est en droit d'attendre des candidats à la licence et aux concours. Si l'analyse tend à montrer la place spécifique qu'occupe chacun de ces titres dans l'histoire de la littérature, elle est aussi l'occasion pour les auteurs d'avancer un jugement personnel.
Le choix des ouvrages a été guidé par l'existence d'une traduction en français (le plus souvent disponible) afin de faire de ce livre un véritable manuel à la portée de tous ceux qui désirent acquérir une culture littéraire dans le domaine de l'hispanisme.
Cette grammaire est un large inventaire de l'espagnol actuel : emplois "académiques" et emplois de la langue quotidienne.
Elle s'appuie sur le dépouillement de plus de 15 000 exemples attestés tirés des textes contemporains et de la presse et donne, sous une forme accessible, une description claire et précise du système de la langue. Les usages communs à tous les pays hispanophones et ceux qui sont propres à l'Amérique latine ont été relevés et méthodiquement consignés.
Grammaire pratique, elle est le guide indispensable des étudiants des classes préparatoires et des universités ainsi que de tous ceux qui s'intéressent à la langue espagnole contemporaine.
L’étude des difficultés qu’ont rencontrées les différents pays d’Amérique latine à trouver un ordre politique stable, compatible avec un développement économique harmonieux, de la fin du 19e siècle à nos jours, constitue le fil conducteur de cet ouvrage.
Ni étude thématique, ni strict suivi chronologique, il s’organise autour de quelques périodes historiques dont les caractéristiques politiques, économiques, sociales et culturelles scandent l’évolution du continent. Ainsi sont examinés l’entrée de l’Amérique latine dans l’ère moderne (1870-1914), les années de prospérité (1914-1930), le temps du populisme (1930-1950), le séisme de la révolution cubaine (1950-1970), les années sombres (1968-1979), les transformations politiques et économiques des années 1980 et 1990, enfin les incertitudes de l’heure actuelle.
À travers de constants va-et-vient entre les descriptions s’appliquant à l’ensemble des pays du continent et les illustrations de cas particuliers confirmant ou infirmant la tendance générale, il prend en compte dans l’explication de l’évolution des sociétés les facteurs tant internes qu’externes, sans omettre les contraintes du système inter-américain et le poids des États-Unis.
Son originalité tient à cette démarche plurielle, au service d’une problématique qui s’appuie sur de nombreux chiffres et documents tirés des meilleures sources.
Olivier DABÈNE est Professeur à Sciences Po où il dirige les programmes latino-américains et préside l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (OPALC).
Le site de Chavin de Huantar au Pérou est un ancien sanctuaire situé dans la cordillère des Andes à la croisée des routes menant de la côte pacifique à la forêt amazonienne. Edifié vers 1200 avant J.-C., Chavin de Huantar devint un important centre religieux vers 900 avant notre ère. Il étendit sa domination sur une grande partie du territoire andin jusqu'à son abandon ver 200 avant J.-C. Des fouilles, réalisées en 1919, permirent de dresser un plan du site. En 1985, le site en partie restauré et fouillé, a été classé sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO.
Le Nouveau Monde, l'Eldorado, la conquête de l'Ouest : dans l'histoire du continent américain, l'or est un personnage récurrent. Il cause la perte des peuples précolombiens, et accélère la colonisatiion d'étendues hostiles. Le Muséum nous conte l'histoire de l'or américain dans une expositiion grandiose, mêlant géologie, histoire, chimie, écologie.
En 80 cartes et graphiques, découvrez autrement l'histoire de l'Amérique. Ce continent, entré dans l'histoire mondiale avec l'arrivée des Européens au XVIe siècle, partage, au-delà des disparités, un passé commun. Un passé souvent tragique, marqué par la disparition des premiers habitants, avec la colonisation européenne, et par l'esclavage. Mais l'Amérique, c'est aussi une terre de métissages et un nom synonyme d'espoir pour les migrants du monde entier.
"[..] Les contributions rassemblées dans ce premier des deux volumes composant ce dossier offrent une lecture de la problématique de la formation des enseignants en termes d’inclusion scolaire et sociale envisagée sous l’angle des politiques, des pratiques et des dispositifs éducatifs et de formation, dans des espaces nationaux et des aires géoculturelles et territoriales variées, allant de l’Europe à l’Asie, en passant par les Amériques et les territoires ultramarins.
Ces contributions constituent autant d’analyses et de témoignages des formes locales d’appropriation de la notion d’inclusion en éducation, des expériences menées en formation d’enseignants en milieu spécialisé ou ordinaire, des politiques publiques qui en rendent compte et des débats nationaux qu’elles suscitent.
La contribution de José Amiama, Carine Reydy et Patrick Urruty propose tout d’abord une comparaison entre des dispositifs inclusifs menés des trois établissements transfrontaliers en France et en Espagne. Prenant appui sur une analyse croisée des textes officiels et sur une étude qualitative menée auprès de professionnels dans les trois établissements, l’étude révèle que le dispositif français tend à produire des formes de prise en charge d’élèves en situation de handicap qui se déploient en marge de l’institution scolaire ordinaire, dans des « classes à part », ce qui conduit les auteurs à questionner son adéquation même avec les principes d’une éducation inclusive.
La comparaison des pratiques dans les trois établissements transfrontaliers révèle un besoin de formation des enseignants sur les questions liées à l’école inclusive, une nécessité de professionnalisation des accompagnants d’élèves à besoins éducatifs particuliers.
Florence Savournin, Emmanuelle Brossais, Myriam de Leonardis, Émilie Chevallier-Rodrigues et Amélie Courtinat-Camps interrogent l’expérience de l’inclusion scolaire, du point de vue des professionnels exerçant en collège, en étudiant les effets de formation des focus group dans le cadre de l’implantation d’un dispositif Ulis dans un collège. Le dispositif mené auprès d’enseignants, de personnels de vie scolaire et d’administratifs fait émerger plusieurs modalités d’articulation recherche-formation propres à alimenter des dispositifs de formation continue sur la scolarisation des élèves en situation de handicap pour des enseignants généralistes.
Dans leur contribution, Magdalena Kohout-Diaz, Isabelle Noël et Serge Ramel, étudient l’écart entre les enjeux propres à une éducation inclusive et les représentations des enseignants en formation initiale. Fondée sur deux études qualitatives, menées en France et en Suisse, l’étude croisée des représentations des en-seignants examine d’une part les représentations professionnelles d’enseignants français en formation initiale à propos de l’inclusion scolaire des élèves à besoins éducatifs particuliers, et d’autre part et pour le cas de la Suisse, interroge la formation à des pratiques pouvant prendre en compte la diversité des élèves.
Des deux enquêtes, les auteurs concluent sur l’impérieux besoin qui demeure de repenser la formation initiale des enseignants, en partant des représentations des enseignants en devenir et en travaillant à l’examen des conditions concrètes d’accessibilisation des contextes éducatifs et scolaires.
Anne Mithout étudie dans sa contribution la politique mise en place au Japon dite d’« éducation de soutien spécialisé » qui vise à favoriser l’inclusion des élèves en situation de handicap en milieu ordinaire. Cette politique se traduit en particulier par un partage de compétences accru entre écoles ordinaires et écoles spécialisées, avec pour horizon d’attente la disparition du métier d’enseignant spécialisé en tant que profession spécifique, en parallèle du développement des compétences liées au handicap de tous les enseignants.
La contribution d’Anne Mithout présente les résultats d’une enquête de terrain menée au Japon qui analyse les modalités de la coopération entre milieu spécialisé et milieu ordinaire, éclairant à la fois les bénéfices et les difficultés soulevées par la disparition du modèle de l’enseignement spécialisé comme expertise.
Elisabeth Issaieva et Rosette Scipion explorent ensuite les conceptions et les pratiques des enseignants spécialisés et ordinaires en Guadeloupe, contexte caractérisé par une diversité culturelle et linguistique et socioéconomique. Sur la base d’un dispositif de recherche mixte, combinant questionnaire et observation filmée, fondée à la fois sur les pratiques déclarées et effectives afin de saisir comment les besoins éducatifs des élèves sont pris en charge, l’enquête menée auprès des enseignants spécialisés et ordinaires permet aux auteurs de proposer des analyses comparatives mettant au jour des conceptions et des pratiques des enseignants ordinaires et spécialisés qui se différencient sur un ensemble de démarches pédagogiques et didactiques ainsi que sur la perception des difficultés d’apprentissage.
Dans sa contribution, Philippe Tremblay s’intéresse à la formation initiale des enseignants en rapport avec l’inclusion scolaire, dans une perspective comparatiste pancanadienne. L’étude comparée propose, à partir de l’analyse de textes législatifs, des politiques et des normes dans les dix provinces et les trois territoires, d’identifier et de caractériser des modèles de formation ainsi que les compétences/normes pour la formation des enseignants à l’inclusion scolaire. Les résultats montrent une claire division entre modèle successif et modèle simultané dans la formation dans les provinces et territoires canadiens, et, s’agissant de la production de compétences et normes pour les enseignants, des positionnements différents en rapport à l’intégration/inclusion et par rapport à une population spécifique et à un collectif.
Valentina Crispi s’intéresse ensuite à la formation des enseignants à l’accueil scolaire des enfants de migrants. À partir d’une étude comparative internationale – France, Italie, Suisse – sur les politiques éducatives nationales, les dispositifs pédagogiques et les pratiques déclarées de professionnels, l’auteur révèle les singularités nationales dans l’appropriation des recommandations supranationales, mais aussi comment on peut saisir des exigences communes quant à la réussite de cet accueil. En matière de formation, des pratiques collaboratives d’échanges entre les acteurs professionnels sont identifiées comme une condition décisive pour qualifier les besoins en formation concernant l’inclusion et l’éducation interculturelle, en même temps que le gage du développement d’une culture professionnelle enseignante mieux adaptée à l’accroissement des diversités culturelles dans les classes.
Corina Borri-Anadon, Gustavo Bicalho Gonçalves et Kelly Russo proposent ensuite une étude comparative de politiques éducatives entre le Québec et le Brésil contribuant en principes à une ambition commune de transformation sociale et d’équité par une éducation inclusive. Dans une perspective sociohistorique et critique, les auteurs examinent les politiques éducatives associées aux vagues successives du paradigme inclusif dans les deux contextes étudiés. Conçues comme des interprétations locales de ces injonctions internationales, ces politiques témoignent pour les auteurs de tensions en matière de prise en compte réelle de la diversité au sein de la formation du personnel enseignant, qui sont révélatrices d’attentes et de contraintes communes et permettent de contribuer à une meilleure compréhension de l’incidence des politiques inclusives sur la transformation du rôle et de la formation des enseignants.
Olivier Kheroufi-Andriot déplacent ensuite le regard vers une École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE), au sein de laquelle une situation de formation a permis d’analyser l’activité d’enseignants stagiaires du premier degré de l’enseignement français. Comparés aux résultats d’une recherche doctorale ayant pour objet l’analyse de l’activité d’accompagnement d’enseignants plus expérimentés confrontés à l’inclusion d’enfants en situation de handicap dans leur classe et leur établissement scolaire, l’approche comparative de ces deux enquêtes sur l’activité enseignante permet de proposer des perspectives pour la formation d’enseignants inclusifs, notamment par une meilleure articulation entre situations de formation et situations de travail et d’une articulation des situations de forma-tion d’accompagnants dans une logique pluricatégorielle.
Rafael Conde Barbosa et Vera Maria Nigro de Souza Placco rendent ensuite compte dans leur contribution des résultats d´une recherche sur les modalités de mise en œuvre d’une politique publique au Brésil, visant à intégrer tous les acteurs scolaires, dans et hors les murs de l’école, appelée Programme d’Enseignement Intégral (PEI) et visant à promouvoir un élève qui soit un sujet autonome, responsable et solidaire. La recherche s’appuie sur des enquêtes ethnographiques menées dans deux écoles publiques situées dans la ville de São Paulo, ainsi que des entretiens avec tous les acteurs scolaires et examine les forces et les faiblesses de ce programme, aussi bien que de ces évolutions les plus récentes, qui en dévoient l’esprit et mettent en péril les bénéfices possibles.
Jean Labelle, Martine Leclerc et Philippe Jacquin s’intéressent ensuite aux communautés d’apprentissage professionnelle au Québec, questionnant les formes et modalités de travail en communautés d’apprentissage professionnelles et les conditions selon lesquelles celles-ci constituent une approche efficace de développement professionnel pour les enseignants désireux de participer à l’inclusion et la différenciation. La recherche a été menée dans une école primaire du Québec sur une période de quatre années et montre que cette forme d’organisation collaborative participe potentiellement au développement professionnel des enseignants, axé sur des pratiques d’inclusion et de différenciation et donnant lieu à une régulation collective de l’enseignement afin de répondre aux besoins de tous les élèves.
Lise Gremion, Nancy Granger et François Gremion inscrivent ensuite leur étude dans une perspective ethnographique et comparative Québec-Suisse, fondée sur l’écoute des enseignants et de ce que ceux-ci partagent de leurs difficultés relationnelles au quotidien de la salle des maîtres, révélant des similitudes dans les difficultés auxquelles les enseignants font face à différents niveaux des systèmes scolaires suisses et québécois, et des singularités dans les formes de prise en charge de ces difficultés de part et d’autre. Ces différences se comprennent au regard de ressources professionnelles et organisationnelles distinctes, que ce soit en termes de gestion de l’isolement des enseignants, de l’utilisation de stratégies de protection des liens professionnels ou de la construction et de l’impact du leadership de la direction sur la culture professionnelle et de l’école.
Hélène Geurts, Stéphane Duvivier et Antoine Derobertmasure approchent enfin la question de la formation des enseignants à l’inclusion scolaire en Bel-gique francophone. Au moment où le système éducatif de la Belgique francophone s’apprête à réformer la formation initiale des enseignants, les enjeux soulevés ici ont trait au développement de curricula répondant aux enjeux inclusifs de l’école et de l’enseignement. L’article prend appui sur une étude ayant recouru à l’observation directe des pratiques d’enseignement auprès d’une classe accueillant des enfants à besoins spécifiques. Les pratiques en situation « ordinaire » sont observées, décrites et comparées au contexte inclusif. Sur la base des résultats, l’article discute les recommandations relatives à la formation des enseignants et de promotion de compétences propres à développer des pratiques enseignantes inclusives."
Sommaire :
José F. AMIAMA, Carine REYDY et Patrick URRUTY
L’ULIS : dispositif ou classe à part entière ?
Réflexions transfrontalières entre enseignants spécialisés
de France et d’Espagne (13-26)
Florence SAVOURNIN, Emmanuelle BROSSAIS, Myriam de LÉONARDIS, Émilie CHEVALLIER-RODRIGUES et Amélie COURTINAT-CAMPS
Accompagner la dynamique inclusive en milieu scolaire
De l’intérêt d’une articulation recherche-formation ? (27-44)
Magdalena KOHOUT-DIAZ, Isabelle NOËL et Serge RAMEL
Singulariser pour mieux inclure ?
Représentations et pratiques professionnelles d’enseignant.e.s
en formation initiale en France et en Suisse (45-54)
Anne MITHOUT
Vers une disparition de l’enseignement spécialisé comme expertise ?
Inclusion scolaire et formation des enseignants au Japon (55-67)
Élisabeth ISSAIEVA et Rosette SCIPION
Face à l’inclusion scolaire
Conceptions et pratiques des enseignants en Guadeloupe (69-85)
Philippe TREMBLAY
Inclusion scolaire et formation initiale des enseignants au Canada (87-102)
Valentina CRISPI
Une approche de type inclusive dans l’accueil scolaire européen
des enfants de migrants : quels besoins en formation ? (103-115)
Corina BORRI-ANADON, Gustavo Bicalho GONÇALVES et Kelly RUSSO
Évolution des politiques relatives à l’inclusion scolaire au Brésil et au Québec
Regards croisés sur la formation des enseignants (117-130)
Olivier KHEROUFI-ANDRIOT
Utiliser les connaissances produites sur les dimensions cachées de l’activité pour former des enseignants inclusifs (131-142)
Rafael Conde BARBOSA et Vera Maria Nigro de Souza PLACCO
L’intégration des différents acteurs dans le Temps et l’Espace scolaire
Les apprentissages dans le Programme d’Enseignement Intégral (PEI)
au Brésil (143-153)
Jean LABELLE, Martine LECLERC et Philippe JACQUIN
La communauté d’apprentissage professionnelle :
une approche pertinente de formation des enseignants
favorisant l’inclusion et la différenciation ? (155-170)
Lise GREMION, Nancy GRANGER et François GREMION
« Salle des maitres »,
un effet négligé dans la transformation des pratiques (171-181)
Hélène GEURTS, Stéphane DUVIVIER et Antoine DEROBERTMASURE
L’inclusion en Fédération Wallonie Bruxelles :
textes de loi et pratiques de classe. Quel dialogue ? (183-193)