La "survie" ou la "pérennité" de l'espèce apparaissent souvent dans l'enseignement des sciences de la vie comme une finalité aux adaptations et au fonctionnement des êtres vivants, une justification de l'existence et les mécanismes de la reproduction des individus aussi.
On trouve cette notion dans nombre d'ouvrages de niveau universitaire, on la lit dans des attendus de jury de concours, et elle s'exprimait dans un nombre significatif de copies de CAPES en 2012 sur un sujet relatif aux gamètes, preuve qu'il s'agit d'une idée fortement et durablement ancrée dans la démarche des enseignants.
Nous allons voir que cette formulation suggère qu'un siècle après la publication de l'origine des espèces par Charles Darwin nous avons une inconsciente difficulté à intégrer pleinement la sélection naturelle et l'évolution dans notre démarche de biologistes, nous peinons à nous débarrasser d'une conception néo-Lamarckienne typiquement française de l'évolution (Selosse & Godelle 2012).
Cela est pourtant primordial et urgent !
Ainsi la notion d'espèce et sa dynamique évolutive sont au centre du nouveau programme de Terminale S
“Du dodo au tigre de Tasmanie, de nombreuses espèces ont définitivement été rayées de la surface du globe, souvent à cause de l’activité humaine. Les avancées les plus récentes de la génétique laissent entrevoir la possibilité de les faire revivre. Science ou science-fiction ? [...]”
“Chat domestique, baleine bleue, fourmi, hirondelle… D’innombrables espèces peuplent la Terre, toutes plus formidables les unes que les autres. Si l’on saisit bien la différence entre une souris et un aigle, qu’en est -il du léopard et de la panthère ? Qu’est-ce qui fait que deux animaux appartiennent à des espèces différentes ? Leur apparence, ou d’autres critères moins visibles ?
Pour répondre à ce mystère qui passionne les biologistes, Cosinus a interrogé plusieurs scientifiques ! [...]”
"Le but de cet article est de montrer comment deux processus de changement planétaire (le changement climatique et le changement d'occupation des terres lié aux activités humaines) peuvent interférer dans la dynamique des écosystèmes, en agissant de concert ou en opposition, et pourquoi il est nécessaire d'intégrer ces deux composantes quand on étudie les dynamiques de la biodiversité. Nous illustrerons notre propos à l'aide des populations d'oiseaux en France [...]"