"Ce livre rend hommage à 14 femmes extraordinaires du monde entier et à leurs actions. Leur destin hors du commun les a fait entrer dans l'Histoire ! Suis les traces d'Hatchepsout, qui fut une puissante reine-pharaon, et de la première femme cosmonaute Valentina Terechkova. Pars à la rencontre de l'espionne Noor Inayat Khan et de Sayyida al-Hurra, la reine incontestée des pirates ! Ces femmes courageuses ont fait évoluer les mentalités et ont contribué à faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes.
Inspire-toi de leur destin et de leur audace pour trouver ta propre voie !"
extrait de : TDC ; TEXTES ET DOCUMENTS POUR LA CLASSE
N°823, 1-15 novembre 2001, p. 6-38 : ill. en coul. + 1 poster, bibliogr.+ supplément n°5, du 1er novembre 2001 intitulé "Enfance de l'art : Photographie - L'oeil au viseur". Mots Clés :littérature de jeunesse ; fille ; garçon ; femme ; histoire ; stéréotype
La transformation progressive des personnages de filles dans les livres pour les jeunes mais le maintien des stéréotypes traditionnels. La place des femmes dans les documentaires et dans l'Histoire.
Où en sont les "filles" à l'école ? Un sujet à nouveau au goût du jour qui implique qu'on s'interroge aussi sur "d'où" viennent-elles ? (ou d'où "reviennent"-elles ?). D'où l'intérêt de ce détour historique par la littérature féminine.
"Comme chaque matin, Smita démêle les cheveux de sa fille Lalita. Elle ne les a jamais coupés, en Inde les femmes gardent longtemps leurs cheveux de naissance, parfois toute leur vie. Elle divise la chevelure en trois mèches, qu'elle entrelace pour en faire une tresse. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. Aujourd'hui, Lalita va entrer à l'école. Cet album expose de manière sensible le sort réservé en Inde aux femmes et fillettes, en particulier quand elles sont issues de basses castes.
Une manière aussi de souligner qu'il est crucial de lutter contre les discriminations qui empêchent des milliers de personnes de vivre dignement."
Comment la perception du sexe vient-elle à l'enfant ? Quels sont les principes qui commandent l'identification de l'enfant à son futur rôle, féminin, masculin ?
Dès la Préhistoire, les femmes, jugées physiquement trop fragiles, ont été éloignées du pouvoir. Cet état perdure durant l'Antiquité grecque er romaine. Pourtant des figures d'exception s'imposent, dont Cléopâtre est le plus beau modèle. Au Moyen Age des femmes affirment leur pouvoir comme les régentes qui gouvernent malgré la loi salique. La Révolution marque le début de leur émancipation mais ce n'est qu'en 1944 qu'elles obtiennent le droit de vote en France.
Exclues des organes dirigeants du parti nazi, les Allemandes ont longtemps fait figure de victimes d’une société masculine et totalitaire.
Aujourd’hui, leur rôle dans la machine génocidaire est réévalué.
Surveillantes dans les camps, épouses d’officiers SS, infirmières envoyées à l’Est, elles furent des milliers à contribuer, de diverses manières, à la mise en place du système nazi.
"[...] D’où vient cette vision rétrograde de la femme dans le royaume wahhabite ?
Pas vraiment de l’islam – du moins, apparemment pas de l’islam des origines, de celui prêché par Mahomet. Le Prophète de l’islam aimait les femmes. Il les tenait en estime.
C’est ainsi qu’il avait désigné une femme, Umm Waraqa, pour conduire la prière dans un quartier de Médine, et qu’il invitait ses compagnons à s’instruire auprès de son épouse Aïcha.
De là à dire que Mahomet était un féministe, il y a un pas que je me garderai de franchir : ce qualificatif serait anachronique pour une époque aussi lointaine – le VIIe siècle – et une culture aussi éloignée de la nôtre. Si le Coran porte la marque d’une indéniable volonté d’améliorer le sort des femmes – avec la possibilité donnée aux femmes d’hériter, de divorcer… –, le livre sacré de l’islam contient également des versets nettement moins avant-gardistes, à commencer par celui qui autorise les hommes à frapper leur épouse.
Cependant, force est de constater que les grandes traditions religieuses, y compris le bouddhisme tibétain, tiennent systématiquement les femmes en position d’infériorité…
Je ne pense donc pas que le sort peu enviable réservé à la gent féminine dans de nombreux pays musulmans soit imputable à l’islam en tant que tel.
Il reste qu’une étude réalisée par le Forum économique mondial sur l’égalité des sexes dans le monde montre qu’en 2014, les quinze derniers pays du classement ont tous l’islam pour religion majoritaire.
Pourquoi ce problème est-il si prégnant en terre d’islam ?
Sans doute en grande partie à cause du refus farouche de lire le texte sacré de manière distanciée. Car c’est bien une telle lecture, dans la tradition judéo-chrétienne, qui a permis aux femmes de gagner leur autonomie, même si la situation n’y est pas encore parfaite. [...]"
Extrait de l'éditorial du Monde des Religions n°71.