L’étude du milieu, issue des années 1970, a fait long feu. En matière de découverte du monde, les programmes de 2008 mettent plutôt l’accent sur le repérage et l’organisation dans l’espace. Pourtant, des géographes défendent l’idée "d’aspect social" de l’espace.
Les programmations présentées dans les pages suivantes proposent des pistes pour aborder cette notion d’environnement, d’"espace humain".
Comment intéresser les enfants de maternelle à une première géographie humaine, ne réduisant pas l’étude de l’environnement à celle de la "nature" ?
Sylvie Considère, maître de conférences en didactique de la géographie, rappelle qu’aux cycles 1 et 2 l’objectif fixé par les programmes officiels est d’amener les élèves à une découverte du monde – et non seulement de l’environnement – différents domaines préfigurant des champs disciplinaires qui seront abordés au cycle 3 puis au collège : la matière et les objets, le vivant, les nombres et les grandeurs, le temps et enfin l’espace.
L’idée même de découverte du monde oblige à une prise en compte de la notion d’environnement au sens large. L’environnement ne peut être réduit à sa seule dimension naturelle et doit considérer toutes les dimensions humaines.
Intéresser l’enfant, l’élève, même très jeune, au milieu humain ne se révèle pas plus complexe que de l’intéresser à la nature. Lui parler du monde, c’est aussi lui parler de lui, de sa vie, de ses espaces de vie, de l’espace des mondes imaginaires, aussi, qui seront siens.
Les premières notions de localisation de situation, d'organisation d'un espace à différentes échelles font partie des acquisitions de fin de cycle 3. Ce numéro appréhende la Terre sous plusieurs facettes.
"Si les Français connaissent mal la France d’outre-mer, ils connaissent encore plus mal les espaces outre-mer des autres pays européens et l’on peut supposer que la plupart des citoyens de l’Union européenne (UE) les connaissent tout aussi mal, sinon plus, attendu que seule une petite minorité d’États de l’UE ont un outre-mer. Mais quand on parle d’« outre-mer » de quoi parle-t-on exactement ?
Jean-Christophe Gay fait le point sur l’héritage de la colonisation et sur l’extrême diversité de l’outre-mer européen, tant sur les statuts administratifs, le lien aux métropoles que sur la spécificité géographique de chaque territoire, ses ressources, atouts et vulnérabilités."
"En Amérique latine, la décennie 2010 s'est ouverte avec l'espoir de l'avènement de sociétés moins inégalitaires et de régimes démocratiques stables.
Douze ans plus tard, les difficultés structurelles qui persistent dans la plupart des pays de la région ont tempéré cet enthousiasme. Continent multiple aux dynamiques contrastées, l'Amérique latine vacille sur le chemin de l'émergence, mais demeure un lieu fécond de luttes et d'innovations politiques et sociales."