"Pour les étudiants en lettres, l'entrée à l'université ou en classe préparatoire n'est pas toujours sans périls. Ce livre souhaite les aider à réussir en leur offrant - et c'est là son originalité - un ensemble de ressources en matière d'histoire littéraire, de poétique des genres et de méthodologie ; ils pourront ainsi, de manière autonome, développer leurs compétences d'analyse des textes et leurs connaissances.
A cet effet, des rubriques d'observations et analyses, suivies d'exercices facilitent leurs mises en oeuvre. Cette nouvelle édition offre de nouveaux et nombreux entraînements (commentaires, explications de texte...) sur le site d'Armand Colin en complément de l'ouvrage. "
Homère est un immense conteur et ses histoires ont le pouvoir de faire surgir des images. Ce numéro témoigne de la riche tradition iconographique et littéraire inspirée d'Homère, des temps antiques au XXème siècle.
Six ans après la parution des nouveaux programmes pour l'école qui inscrivent la littérature dans le cursus des élèves, ce numéro au travers d'enquêtes et d'observations tente de cerner :
- en quoi les pratiques du primaire ont été modifiées ou infléchies, en ce qui concerne les textes lus, les dispositifs mis en place, les types d'activités proposés aux élèves;
- les lieux de résistance, de malentendu ou d'insécurité;
- les incidences au collège.
"Les travaux ici présentés sont issus du premier colloque organisé en France sur la thématique « Émotions et apprentissages scolaires ». De nombreuses recherches s’accordent aujourd’hui sur l’existence d’un lien étroit entre émotion et cognition, tant en neurosciences qu’en sciences humaines. Si l’émotion trouve aujourd’hui sa place dans de nombreuses modélisations du fonctionnement cognitif, à travers l’étude des processus de mémorisation, de résolution de problèmes ou bien encore de prise de décision, ce n’est que très récemment que l’influence des émotions a été discutée dans le cadre plus écologique des apprentissages scolaires.
L’école est un lieu riche en émotions pour les enfants. La joie d’être félicité par l’enseignant, la peur d’être interrogé à l’oral ou la colère d’avoir été injustement puni, sont autant de situations émotionnellement chargées que l’enfant doit gérer en parallèle de son travail scolaire. Il est aujourd’hui établi que les émotions influencent nos prises de décision, nos souvenirs, notre façon de nous exprimer et parfois notre perception du monde. Il reste à préciser en quoi et comment elles favorisent ou affectent les processus d’apprentissage à l’école.
La question des émotions est aujourd’hui largement entrée dans les programmes scolaires et ce, dès l’école maternelle. En effet, exprimer ses sentiments et ses émotions, apprendre à les réguler, confronter la perception de celles-ci avec la perception d’autrui sont autant de compétences exercées dans les activités artistiques et sportives à l’école, mais également, dans un certain nombre d’activités langagières.
Dans ce numéro, nous nous intéressons plus spécifiquement à l’effet des émotions sur les processus d’apprentissage. Bien que les enseignants soient conscients de l’influence de l’état émotionnel de leurs élèves sur leurs apprentissages, le challenge pour la recherche est de recourir à l’expérimentation afin de vérifier, empiriquement, que le fait éducatif qui a été repéré fonctionne effectivement en pratique, démarche vivement soutenue par le Conseil scientifique de l’Éducation nationale.
Dans ce cadre, nous faisons le pari d’une approche écologique en cherchant à collecter des données au sein même de la classe. Dès lors, le chercheur est confronté à deux difficultés méthodologiques majeures : celle de l’induction expérimentale d’un état émotionnel chez un élève et celle de la caractérisation et de la mesure de cet état. De plus, ces questions doivent être traitées en veillant à ce que les procédures expérimentales mobilisées n’interfèrent pas avec les processus émotionnels que le chercheur entend étudier.
Les travaux successivement présentés dans ce numéro ont en commun d’investiguer la question des liens entre émotion et apprentissages scolaires.
- Un premier article propose une réflexion autour des données qui peuvent être collectées dans une situation écologique d’apprentissage ou d’évaluation, sur la base des émotions déclarées par l’élève lui-même, avant, pendant et après l’activité.
- Une série de 4 articles propose ensuite une approche expérimentale visant à appréhender les effets des émotions sur la compréhension du langage écrit à travers les processus d’identification, d’accès au lexique et de récupération en mémoire.
- Les 3 articles suivants tentent de caractériser l’effet d’un état émotionnel sur la production écrite et l’attention auprès de différents publics d’apprenants : jeunes enfants, enfants présentant des troubles des apprentissages et apprenants adultes de français langue étrangère (FLE).
- Constatant le manque d’outils permettant d’évaluer l’intensité d’un état émotionnel chez le jeune enfant, un article propose une échelle d’autoévaluation inspirée de la mesure de l’intensité de la douleur chez l’enfant non lecteur.
- Dans une dimension didactique, les 2 derniers articles discutent des effets de l’émotion sur la compréhension d’une œuvre littéraire d’une part et sur la compréhension d’une œuvre musicale d’autre part."
Ce numéro est consacré aux grands penseurs utopistes du socialisme. De Babeuf à Jaurès, l'auteur analyse de près les relations entre socialisme utopique et socialisme scientifique, jusqu'en 1914, quand s'effondre l'utopie d'un monde en paix. L'expression artistique et littéraire est longuement évoquée dans ce dossier.
"Des vieillards bougons ou suaves, des amants éconduits ou triomphants, des assassins coupables ou innocents, des héros enthousiastes ou fatigués, des histoires véridiques ou invraisemblables, des phrases longues comme des fleuves ou vives comme des cascades, des personnages en quête d'auteurs, des écrivains à la recherche (le leur personne ou du temps perdu, des modèles de vertu et des abîmes de vice...
Des courants, des écoles, des genres, des critiques, des querelles, des doctrines, des excommunications et des réconciliations, des triomphes (souvent sans lendemain) et des échecs (parfois sans raison), des œuvres oubliées et retrouvées, des poètes maudits et des romanciers bourgeois, des plumes sans honneur et des gloires sans talent... autant de symptômes ou de signes vivants de la " comédie humaine ", ce théâtre sans frontières de la France littéraire.
Le septième art ne s'y est pas trompé, dès sa genèse, avec l'image et comme une " romance sans paroles ", qui a puisé son inspiration et son expression dans la résonance et la résistance de cette France littéraire. La France littéraire est une construction, une architecture d'hypothèses, une mise en scène (pas en ordre) progressive des représentations. Naissances, Renaissances. Classicismes. Modernités.
La perspective retenue donne la direction et s'entend comme un diapason. " Classicismes ". Le pluriel retenu, celui - Descartes et les Lumières ne sont pas sans influence - de la volonté éclairée par la raison, ne masque pas un apogée, il marque une passion de l'équilibre, une chorégraphie (baroque ?) des complexités, une recherche de la vérité - scientifique, artistique, morale, divine - fondée sur l'inquiétude et l'incertitude (" Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie ").
Vérité politique : le siècle de Louis XIV ou les règnes de cinq souverains d'Henri IV à Louis XVI ? Vérité religieuse : le Dieu de Descartes " inutile et incertain " selon Pascal ou le déisme athée du XVIII siècle ? Vérité morale: celle - désespérée - des Maximes de La Rochefoucauld ou celle - douloureuse - de Rousseau ? Vérité littéraire : les " règles " de Malherbe et Boileau, que les grands auteurs transgressent avec le respect des iconoclastes, ou la "" sensibilité " que les Modernes privilégient sans renier leurs pères, les Anciens (d'où l'éclat de leur Querelle) ?"
"Des vieillards bougons ou suaves, des amants éconduits ou triomphants, des assassins coupables ou innocents, des héros enthousiastes ou fatigués, des histoires véridiques ou invraisemblables, des phrases longues comme des fleuves ou vives comme des cascades, des personnages en quête d'auteurs, des écrivains à la recherche de leur personne ou du temps perdu, des modèles de vertu et des abîmes de vice...
Des courants, des écoles, des genres, des critiques, des querelles, des doctrines, des excommunications et des réconciliations, des triomphes (souvent sans lendemain) et des échecs (parfois sans raison), des rouvres oubliées et retrouvées, des poètes maudits et des romanciers bourgeois, des plumes sans honneur et des gloires sans talent... autant de symptômes ou de signes vivants de la " comédie humaine ", ce théâtre sans frontières de la France littéraire.
Le septième art ne s'y est pas trompé, dès sa genèse, avec l'image et comme une " romance sans paroles ", qui a puisé son inspiration et son expression dans la résonance et la résistance de cette France littéraire. La France littéraire est une construction, une architecture d'hypothèses, une mise en scène (pas en ordre) progressive des représentations. Naissances, Renaissances. Classicismes. Modernités.
La perspective retenue donne la direction et s'entend comme un diapason. " Naissances, Renaissances ". La France littéraire n'a vu le jour ni dans la phrase abâtardie d'un Romain plus ou moins Gaulois, ni dans une quelconque Cantilène, ni dans un texte politico-juridique fondateur - déjà ? - d'un espace européen, ni dans un ordre religieux ; elle est d'abord une mosaïque de " renaissances ". L'oralité, le manuscrit, l'image, les querelles théologiques, le rire des pauvres ou le sourire des riches, les racines hébraïques, arabes, grecques...
et latines, les vers et la prose, les formes et les genres occupent peu à peu, comme une genèse impressionniste avant l'heure, le temps et l'espace d'un millénaire " français ". " France, mère des arts... ", écrit le poète : c'est bien de maternité, de naissance, de " mise au monde " dont parle d'abord cette France littéraire. "