"Mieux comprendre notre monde, éviter de nous précipiter vers des conclusions hâtives ou de rester enfermés dans nos opinions... sont des défis au quotidien. Et ce d'autant plus qu'à notre époque, nous sommes confrontés à une profusion d'informations...
C'est dans ce contexte que la Fondation La main à la pâte a développé le projet " Esprit scientifique, esprit critique ".
Ce projet thématique propose aux élèves et aux enseignants d'affuter leurs outils pour comprendre le monde : en observant bien, en testant juste, en apprenant à soupeser l'information et à s'y appuyer pour argumenter.
A cultiver nos capacités de collaboration et d'entraide, également, ainsi que l'imagination nous permettant d'innover. Il propose d'accompagner les élèves du Cycle 2 au Cycle 4, dans cet encouragement à penser de façon éclairée, avec l'aide de la science. Un ouvrage de référence par un des acteurs majeurs du monde éducatif, sur un sujet indiqué comme " priorité numéro un " par le Ministère de l'Education nationale ces prochaines années."
"Mieux comprendre notre monde, éviter de nous précipiter vers des conclusions hâtives ou de rester arc-boutés sur nos opinions... sont des défis au quotidien. Et ce le sont d'autant plus qu'à notre époque, nous sommes confrontés à une profusion d'informations...
Que faire face à ce déluge de données ? Développer notre esprit critique !
C'est dans ce but que la Fondation La main à la pâte a initié le projet thématique " Esprit scientifique, esprit critique ".
Il propose aux élèves et aux enseignants d'affuter leurs outils pour se forger un avis le plus juste possible sur notre monde, au quotidien, avec l'aide de la science : en observant bien, en testant juste, en apprenant à soupeser l'information et à s'y appuyer pour argumenter. Mais aussi en cultivant nos capacités de collaboration et d'entraide, ainsi que l'imagination, pour nous permettre d'inventer le futur.
Après le guide pédagogique centré sur les cycles 2 et 3, paru en août 2017, ce tome 2 s'adresse aux professeurs de collège/cycle 4. Conçu par un professeur de collège, il s'inscrit dans une logique de projets, qui fait la part belle à la transversalité."
Un guide pédagogique organisé en 7 projets : écrire un conte court, écrire un extrait de récit d'aventures, écrire un court récit policier, écrire un extrait de récit fantastique, écrire une saynète dialoguée, écrire un poème, écrire une courte histoire en bande dessinée.
Pour chaque projet, il propose : un déroulement pédagogique détaillé, de nombreux conseils pratiques, des outils précis pour aider les élèves dans l'étape de réécriture, des fiches photocopiables : textes " déclencheurs ", grilles de relecture, etc.
Le projet permet de casser quelques cloisonnements entre les disciplines, de laisser plus d'autonomie aux élèves pour mener à bien leurs activités. Ce numéro présente plusieurs projets, leur contexte, leur origine, le processus de réalisation en relatant les expériences menées. Il expose leur phase de communication qui peut adopter des formes et des supports très variés : exposition, musée-valise, affiche,...
Faire entrer le cirque à l'école, ce thème recèle toutes les qualités d'un bon projet : une finalité qui a du sens (réaliser un vrai spectacle), une réelle pluridisciplinarité avec l'histoire du cirque, son versant culturel, son côté artistique mais également sportif, et surtout la possibilité donnée à chacun de trouver sa place dans un projet global grâce aux nombreuses facettes du spectacle.
Ce projet place l'élève, durant les dix mois de l'année scolaire dans des situations d'écriture variées.
Toutes les deux semaines, la découverte d'un épisode du Tour du monde en 80 jours, de Jules Verne, introduit une activité d'écriture originale. L'occasion pour chacun de réinvestir ses connaissances en orthographe, grammaire, vocabulaire et conjugaison... tout en découvrant un classique de la littérature française (dans une version allégée).
Créer des collaborations entre CM2 et 6e par des temps d'apprentissage partagés ouvre des perspectives pour inscrire l'élève dans un parcours de découverte et de réussite.
"En titrant ce dossier « Des utopies à la réalité» nous n’avions pas l’intention d’exhumer les illusions de futurs parfaits issues de passés révolus.
Il s’agissait bien plutôt de contribuer à redonner au rêve et à l’idéal leur fonction créatrice et mobilisatrice, celle qui, selon Ernst Bloch, a l’immense privilège de mettre en œuvre l’« optimisme militant » d’un principe espérance.
Le pluriel à utopies importe : il témoigne de la diversité des chemins suivis et garantit la liberté de ceux qui les empruntent.
L’emploi de ce pluriel signe également notre double renoncement volontaire- à la fois à une définition de l’utopie dont seraient porteurs les Cahiers pédagogiques et le CRAP et à l’une des caractéristiques des grandes utopies : la perfection.
En guise de définition, nous voyons ici l’utopie comme un horizon, selon la formule souvent citée d’Eduardo Galéano : « L’utopie est à l’horizon. Je fais deux pas en avant, elle s’éloigne de deux pas. Je fais dix pas, elle s’éloigne de dix pas. Aussi loin que je puisse marcher, je ne l’atteindrai jamais. À quoi sert l’utopie ? À cela : elle sert à avancer ».
Le but incertain et le chemin non tracé à l’avance, il nous reste, pour toute boussole, des valeurs dont ce dossier montre la cohérence.
Le renoncement à la perfection nous vient d’une question d’Anne-Marie Drouin-Hans : « Si la perfection était le mot d’ordre des utopies, le compromis serait-il celui des utopies éducatives ? ».
Du coup, l’utopie est à sa place : celle des idées, valeurs, idéaux régulateurs, modèles théoriques qui nous mettent en mouvement, nous obligent à faire un pas de côté, à envisager des alternatives et donnent à nos engagement non un sens, mais du sens.
Bien plus mobilisateur qu’une u-topie au sens étymologique, isolée ou perdue dans un « non lieu » inatteignable.
Nous vous proposons ainsi un voyage exploratoire, « une rencontre entre le réel et l’imaginaire, entre la pensée et l’action».
La tension entre le réel et l’idéal, évoquée à plusieurs reprises dans le dossier, se résout alors dans la recherche de pratiques pédagogiques individuelles ou collectives, qui visent à l’idéal tout en composant avec le réel des élèves.
De quoi ne pas se perdre, ni soi ni ses rêves, afin de garder l’énergie d’avancer encore.
Ce dossier file la métaphore maritime, celle des iles, des grandes et petites découvertes, des vents portants ou contraires et des écueils.
Une première partie montre comment, au quotidien, des références, des valeurs nous construisent des horizons engageants qui permettent de mettre en doute la pertinence des obstacles opposés aux changements et justifie l’action.
Une seconde partie interroge nos besoins d’utopies et leurs limites pour montrer qu’au final rien ne serait pire que leur absence, qui signifierait la fin de cet optimisme lucide des embarquements.
La troisième partie du voyage, dédoublée, aborde des archipels : des ilots minuscules dans l’océan d’un système éducatif si difficile à traverser où s’inventent des havres de paix, où les écarts sont possibles, où l’escale régénère, jusqu’aux grandes iles, chez ceux qui ont choisi de prendre le large, de fabriquer une école différente et dans ce choix d’affronter les écueils, les tempêtes et parfois l’isolement.
Un voyage qui conduira le lecteur vers ce « nulle part » de l’utopie qui doit rester, selon Paul Ricœur, une « place vide d’où nous pouvons réfléchir à nous mêmes»."
Présentation du dossier par les coordonnateurs de ce dossier, Cécile Blanchard, rédactrice en chef des Cahiers pédagogique et Yann Mével, professeur d'histoire-géographie et formateur ESPE dans l'académie de Lille.