"Le progrès dans la prévention de la violence des jeunes, notamment en milieu scolaire, est régulièrement mis en échec par une sorte de « plafond de verre pédagogique ». Si les jeunes acceptent souvent d'endosser, après coup, la responsabilité des effets de leurs actes, ils se trouvent la plupart du temps dans l'impossibilité d'accéder à une prise de conscience du préjudice cause, c’est-à-dire à considérer la victime.
À les écouter, les victimes n'existent pas en tant que sujets ; elles sont associées à des proies dont on peut abuser. Tout se passe alors comme si, au moment du passage à l’acte, ces adolescents se trouvaient dans un état de conscience modifiée, lie à une difficulté à juguler leurs émotions, faute de ne pas avoir appris à les vivre, les ressentir, les reconnaître, les apprivoiser et finalement ont les socialiser.
Cet ouvrage propose de mettre en place une véritable éducation à l'émotion dans les établissements scolaires pour en finir avec cette violence, situation insupportable pour les victimes et obstacle insurmontable dans tout processus de format ion personnelle."
Pilori, pendaison, écartèlement, galères... Sous l'Ancien Régime, jugements et châtiments apparaissent cruels et arbitraires. Ils obéissent toutefois à des codes plus ou moins informels, dans lesquels les prérogatives du roi et de l'Eglise tiennent la première place.
Cet article fait partie du dossier : "Criminalité : histoire, causes, tendances"
"Les conséquences des images violentes sur les enfants préoccupent les parents, les pédagogues et les pouvoirs publics. Télévision, cinéma, jeux vidéos ont-ils une influence sur les comportements des " bandes ", en particulier dans les banlieues ? Mais comment définir les images " violentes " ? Leurs effets sont-ils les mêmes selon qu'elles sont vues par des garçons ou par des filles, par des enfants de milieu social favorisé ou défavorisé ? Les enfants qui parlent plus facilement de ce qu'ils ont ressenti face à elles sont-ils mieux protégés que les autres ? Et comment interfèrent les groupes et les images pour entraîner des comportements violents qu'on est parfois tenté d'attribuer trop rapidement aux images seules ? En fait il n'existe pas une seule forme de violence des images, mais deux : l'une agit en réveillant des traumatismes passés enfouis, l'autre bouscule les repères et menace les possibilités de penser indépendamment des expériences personnelles.
Dans les deux cas la violence des images prépare à la violence des groupes et la violence des groupes aggrave celle des images. Cependant il existe des moyens de faire face à cette situation. Ils concernent à la fois les parents, les enseignants et les pouvoirs publics et engagent dans tous les cas l'éducation."
"La violence entre élèves a une longue histoire. Elle se poursuit dorénavant hors de l'école par le biais des smartphones et des médias sociaux. Insultes, moqueries, usurpation d'identité, happy slapping, photos truquées, revenge porn, les manifestations de la cyberviolence et du cyberharcèlement sont nombreuses et leurs conséquences sont souvent dramatiques pour les victimes.
Tout l'environnement scolaire est impacté, y compris les harceleurs, les suiveurs et l'ambiance collective.
Le (cyber)harcèlement se développe aussi à l'université, dans le monde du travail et dans le (cyber)espace public. La lutte contre ces phénomènes passe par l'éducation : à l'empathie, aux médias et à l'information, à l'intelligence des traces et à l'esprit critique. L'usage que les adolescents font du web est riche et varié et bien loin de se résumer à ces actes malveillants. Puiser dans leurs compétences et leurs goûts numériques et parler de leurs usages pourrait permettre de sortir de la violence, à l'école et sur les écrans."
"Comprendre les grands principes de la neuropsychologie pour développer des stratégies pédagogiques afin de faciliter la réussite des élèves porteurs d'un trouble dys- mais aussi celle du reste de la classe. Qu'est-ce qu'apprendre ? Que se passe-t-il au niveau cérébral ? Que sont les fonctions cognitives ? En quoi sont-elles importantes à comprendre pour proposer des aides ? Comment repérer les troubles dys-? Comment accompagner les élèves dans leurs apprentissages ? Comment leur permettre de mieux gérer attention, mémoire, fonctions exécutives, stress, motivation...? Ce livre pensé comme un outil pour tous les acteurs "de terrain" s'adresse aussi bien aux parents, aux enseignants, aux éducateurs qu'aux professionnels de soins qui accompagnent les élèves en difficulté.
Il synthétise clairement les notions essentielles issues de la neuropsychologie, présente les troubles dys- et explicite des stratégies à proposer aux élèves. Pour optimiser la compréhension, les différentes parties s'appuient sur de nombreux schémas et sont accompagnées d'un glossaire. Les pistes concrètes proposées offrent de nouvelles perspectives pour la réussite de l'ensemble des élèves."
L'auteur analyse, ici, la politique menée depuis trois ans par le gouvernement, en matière de justice des mineurs. Il en souligne les avancées, mais pointe également les insuffisances d'une politique qui se veut d'abord éducative sans se refuser la répression.